El Aouana connue depuis l’antiquité comme étant un repère d’orientation pour les navigateurs de part sa position et ses abris naturels , durant les siècles précédents sur les cartes des anciens portulans le nom BALLAFIA designe  l’espace compris entre  Ras El-Afia(Grand-Phare) et Cap Cavallo, le nom BALLAFIA  fait référence à Dziret El-AFIA ( Dzira Elkbira), à ne pas confondre avec Ras Afia(Grand Phare).

Sur les plus anciennes cartes maritimes* allant de l’antiquité classique jusqu’au 19eme siècle on constate que  ILES CAVALLIS et BALLAFIA sont clairement mentionnés, sur d’autres cartes en latin les iles  portent le nom EQUORIUM INSULARUM (iles de Cavallo). Sous l’ère de la  Mauritanie Césarienne El Aouana est citée comme étant  un promontoire Audon de Ptolémée( Audus promontoire).   

*Voir la page anciennes cartes



EL-AOUANA L’ORIGINE.


Le nom EL-AOUANA attribué a la commune, vient de la tribu (caidat d’El-Aouana دوار العوانة), cette tribu est située à 14 kilomètres à l’Ouest de jijel, est composée de huit (8) fractions (1).

Périodes à retenir:

  • La tribu d’EL Aouana délimitée, désignée et constituée par arrêté du 25 octobre 1891 , elle se compose alors des fractions suivantes : Ouled-Boubker, Ouled-Tebaan(Tbaana), Ouled-Saad, Beni-Sekfal, Khracha, Beni-Khzar, Arb-Aftis, et Ouled-Mhamed.
  • Le centre de population coloniale est créé par arrêté du 13 janvier 1900.
  • La commune est constituée par arrêté du 15 janvier 1957 sous l’appellation CAVALLO-ELAOUANA. 
  • La commune continue de porter le nom CAVALLO-ELAOUANA jusqu’en 1965, suite au décret n° 65-246 du 30 septembre 1965 paru dans le journal officiel du 7 décembre 1965, le nom CAVALLO est supprimé, la commune garde son appellation d’origine: ELAOUANA
Journal général de l’Algérie et de la Tunisie du 29/11/1891 Journal officiel du 25/Octobre/1891

Extrait du journal officiel du Gouvernement général de l’Algérie 25/Octobre/1891 page 1083

La tribu d’El Aouana, désignée par arrêté du 23 mars 1889, pour l’application du Sénatus-Consulte est située dans la commune mixte de Tababort à 14 kilomètres environ de la ville de Djidjelli, Elle est limitée :

  • au Nord par la mer Méditerranée ;
  • à l’Est par le douar Beni-Kaid (commune de Djidjelli) et le douar de Mrabet-Moussa(commune de Dusquene) ;
  • au Sud par la tribu de Beni-Foughal;
  • à l’Ouest par la tribu de Tababort.

Ce territoire excessivement accidenté et couvert en grande partie de boisement a une superficie totale de 9,328 hectares et une population de 2883 habitants, Les gens d’El-Aouana n’ont jamais pu être subjugués par les Turcs auxquels il ne payaient pas l’impôt, Obligés de reconnaître la domination française en 1851 et 1855, ils participèrent à tous les mouvement insurrectionnel qui éclatèrent dans la région de 1860 à 1871. A la suite du séquestre collectif apposé sur leurs biens, ils abandonnèrent à l’état à titre de rachat un cinquième de leur territoire, Les indigènes d’El-Aouana n’ont pas d’industrie ; ils sont sédentaires, ils tirent toutes leurs ressources de la culture de céréales, de vergers et jardins, et surtout de l’élevage du bétail auquel l’existence de terrain broussailleux assure en tout temps des pâturages. Leur cheptel se compose de 6033 têtes dont 3500 chèvres, ils payent annuellement 11,500 fr d’impôt La délimitation périmétrique n’a soulevée aucune contestation, la propriété affecte essentiellement le caractère privé, Population : 2883 ; groupes domaniaux : forets, 3724 h,30 a, autres immeubles ; 939 h,27a,81c, immeubles affectés : services communaux:261 h,04 a ; groupe de propriété privé 4222 h 77 a., 19 a ; domaine public : 180 h, 61a.

Les fractions qui composent la tribu d’El Aouana

(1)Extrait de l’ouvrage , REVUE AFRICAINE LE ROYAUME D’ALGER SOUS LE DERNIER DEY  Louis RINN, année 1851 dont figure les fractions faisant partie du douar EL-AOUANA



 CAVALLO ET LA CRÉATION DU VILLAGE


Après la désignation de la tribu d’El Aouana , vint la création du village de Cavallo. L’étymologie de Cavallo reprend le nom du CAP Ras ettaloo3 (راس الطالوع)connu depuis des siècles chez les anciens navigateurs et portulans sous le nom de Cap Cavallo, ce même cap tire son nom des îles de Cavallo, ces  îles sont désignées sur les vieilles cartes sous l’appellation  ÎLES CAVALLIS, ISOLS DI CAVALLIS, EQUORIUM INSULARUM, les termes (CAVALLO et CAVALLI)sont la traduction du mot (KHEIL)  nom donné à l’ensemble des iles par les anciens habitants de la région  DZIERT ELKHEIL.

Le Cap Cavallo

Le hameau de Cavallo est situé au nord-ouest de la (مشتى)Mechta Haddad (عرش) Arch Ouled-M’hammed, entre Fadj- Ezzerzour et Taghzourt, avant l’arrivée des Français le souk (marché) occupait une grande partie de ce hameau (Kaa3 Essouk).

Le peuplement officiel commence avec la création des “colonies agricoles”, plusieurs  fermes  sont créés à Agadi actuellement(ARBID Ali), et à Montaigne (Cavallo) sur les terres  de la tribu d’El Aouana séquestrés en 1871 et appartenant aux  fractions Ouled-Tebaan, Ouled-Saad  Ouled M’hammed, Ouled-Boubkeur, à partir de janvier 1900 des terres sont expropriées pour la constitution  du périmètre du hameau de Cavallo, décision du gouverneur general n°6503 du 19 mars 1899 et de  l’arrêté du 13 Janvier 1900

Plusieurs ouvrages mentionnent la création du village et des fermes sur les terres séquestrées .

Ouvrage L’ALGERIE VIVRA-T-ELLE? DE MAURICE VIOLLETTE GOUVERNEUR D’ALGERIE 1925-1927

À Montaigne, où sept lot de ferme de 98 à 130 hectares ont été créés en 1900 au moyen de terres séquestrées du douar El-Aouana.

 
 
On lis dans l’ouvrage L’ALGÉRIE HISTOIRE CONQUÊTE ET COLONISATION EDITION JACQUES GANDINI PAGE 669-670

Djidjelli, il est probable que cette petite ville grandira rapidement, d’autant plus que depuis 1871 sur d’excellents terrains séquestrés après l’insurrection, nos colons ont bâti des villages déjà florissants de Duquesne, Strasbourg, Cheddia et Cap Cavallo.

L’IMPARTIAL DU  28 MARS 1897*

« Les terres d’El-Aouana destinées a la colonisation partent de l’Oued-Bourchaid, la première rivière que l’on traverse après l’Oued Kissir, et s’étendant jusqu’ auprès du cap Cavallo sur une longueur d’environ 4 kilomètres 500 et une largeur moyenne de 2 kilomètres de la mer au sommet de la première ligne de montagne, soit a peu prés 900 hectares »

L’IMPARTIAL DU 18 MARS 1900*

« Agadie-Cavallo Nous sommes heureux d’annoncer de bonne source, que le peuplement européen de ces territoires est enfin décidé le territoire d’Agadie formé par les terres séquestrés sur la tribu d’El-Aouana, après l’insurrection de 1871, a été alloti en sept fermes d’environ cent hectares chacune, qui seront probablement vendues aux enchères publiques avec facilités de paiement. on lis aussi par arrêté du 13 janvier 1900, M le préfet de Constantine a prononcé l’expropriation pour cause d’utilité publique, de 90 hectares 51 ares nécessaires à la création du hameau de Cavallo ».

*En bas de la page des copies du journal L’IMPARTIAL 


Voir la liste ci-bas (document l’expropriation de 1899)

Les  premiers colons sont donc installé, à cause de la fertilité  et l’excellente qualité des terres, l’administration coloniale  abandonne l’idée de créer un village à Agadi et décide alors d’implanter le centre de colonisation au niveau du  hameau, le village est ainsi créé par arrêté du 13 Janvier 1900, suite à la décision prise le 10 Juillet 1899 par le préfet de Constantine.

Comme indiqué ci-haut l’appellation Cavallo est donc tiré des îles de Cavallo, ces îles se composent de  7(sept)  îlots, en plus des très vieilles cartes portulans faisant référence, et mentionnant l’appellation El Afia et EL Kheil, des ouvrages écrits font aussi mention, les plus anciens sont:

  • AL-BAKRIالمسالك والممالك، كتاب من تأليف أبو عبيد البكري, de l’année 1080 cite jaziret EL-AFIA
  • AL-IDRISSI نزهة المشتاق في اختراق الآفاق من تأليف الإدريسي, de l’année 1154 cite jaziret EL-AFIA
  • COSTA E DISCORSI DI BERBARIA   manuscrite italien du 1er Septembre 1587. (page 459 en italien, et 523 en français) cite  l’ensemble des îles Cavallo et Dzira el Kbira( AL-AFIA)
  • LE COMMERCE ET LA NAVIGATION DE L’ALGÉRIE AVANT LA CONQUÊTE FRANÇAISE, Par M. F. Élie De La PRIMAUDAIE paru en 1861, page 124 chapitre VII
  • RECUEIL NOTICES ET MÉMOIRES DE LA SOCIETE ARCHEOLOGIQUE  PROVINCE DE CONSTANTINE volume de la deuxième série quatorzième volume de la collection année 1870, page 24.

-L’ île Grand Cavallo: Dzira Elkbira (jbilet  Elafiya)

-L’ île Petit Cavallo   : (Arch Rekima-Ouled Boubkeur)

-Le CAP Cavallo se compose de: Taloo3, Tagzirt, Ras el Haras(la carrière).
 
LES ÎLES CAVALLO
 

 
Une partie d’une carte maritime du moyen âge (1318-1524) comportant iles Cavallis, et Balaffia
 
 
 

COSTA E DISCORSI DI BERBARIA  de l’année 1587 pages 459 et 523

Texte original italien

L’Isole délie Camali , e Balafre quaranta miglia discosto da Gigeri sono tre isole habitate da Mori, senza fortezze con gran quantità di bestiami. Si potrebbero saccheggiare facilmenle, et con commodità cessando il pericolo di terra ferma di soccorsi délia cavalleria. Quella che è più à Ponente è la Balafra più grande, e più habitata. Vi è frà l’Isole, e terra ferma un canale di x miglia, e ponno le gaiere passare per dentro, non vi è porto alcuno, et tutta la costa fino à Bugia
corre senza seccagne, e con buoni fondi

Traduction française

Les Îles des Cavalli et Balaffiaà quarante milles de Gigelli, sont trois îles habitées par les Maures, sans forteresse, avec une grande quantité de bestiaux. On pourrait les piller facilement et avec commodité, n’ayant plus à craindre le danger de voir accourir des secours de cavalerie comme sur la terre ferme. Celle qui est le plus à l’Ouest est la Balafia(El Afia), plus grande et plus habitée. Entre les îles et la terre ferme se trouve un canal de dix milles. Les galères peuvent y passer. Il n’y a aucun port et toute la côte jusqu’à Bougie s’étend sans bancs et avec des bons fonds


 1154 كتاب نزهة المشتاق في اختراق الآفاق من تأليف الإدريسي سنة LIVRE GEOGRAPHIE D’EDRISSI TRADUIT

كتاب المسالك و الممالك أبو عبيد البكري سنة 1068


LE COMMERCE ET LA NAVIGATION DE L’ALGÉRIE AVANT LA CONQUÊTE FRANÇAISE
PAR M. F. ÉLIE DE LA PRIMAUDAIE paru en 1861, page 124 chapitre VII

De Djidjel aux îles Cavallo (Dzaïr- el-Khreïl), une série de roches basses, uniformément placées comme les pierres d’un quai, détermine le cordon de la côte. Dans cet intervalle, on ne trouve à signaler que deux petites criques, où les caboteurs viennent quelquefois chercher un abri: la baie orientale est celle qui présente le plus de commodité et de profondeur. Les lles Cavallo sont au nombre de sept ou huit, mais une seule, Dzaïr-el-Afieh, l’île de la Santé, se fait remarquer par sa forme conique; on y découvre aussi quelque verdure. Les autres ne sont que des rochers arides, élevés à peine de quelques mètres au-dessus de l’eau et très-rapprochés de la terre. Visconti, Ferrer et l’auteur inconnu de la car le pisane, publiée par M. Jomard, ne mentionnent que la plus grande des îles Cavallo, qu’ils appellent Bala(fia; mais, sur les cartes des navigateurs du quinzième siècle, tout le groupe est représenté avec le nom qu’il porte encore aujourd’hui. Les navires, surpris par le mauvais temps, peuvent trouver un refuge momentané derrière l’île Afieh. L’abri est convenable contre les vents d’est; mais le fond est très-inégal, et  le mouillage n’offre une grande sûreté qu’aux bâtiments d’un faible tirant d’eau. Sur la côte, il y a de nombreuses et belles cultures. De grands arbres groupés par masses profondes, des oliviers, des chênes-zéen, des figuiers, des pins d’Alep couronnent les hauteurs, et partout, dans les vallées et dans les ravins, une éclatante verdure charme le regard.


RECUEIL NOTICES ET MÉMOIRES DE LA SOCIETE ARCHEOLOGIQUE  PROVINCE DE CONSTANTINE, année 1870, page 24.


VOYAGES DE MONs SHAW, BARBARIE, LEVANT, LES ROYAUMES D’ALGER ET DE TUNIS parue en 1742, Il est mentionné à la page 114 que l’ile de Cavallo porte le nom de Zireet elKheil ( Dziret ElKheil) 

 

On lis dans l’ouvrage DESCRIPTION NAUTIQUE DES COTES DE L’ALGÉRIE ,
Par M . A . BÉRARD ,troisième édition de l’année 1850 mis en ligne par l’université de HARVARD.
Cap Cavallo .(Ras Taloo-راس الطالوع)
Le cap Cavallo est une terre assez élevée qui s’avance vers le N . N . 0 . en diminuant progressivement de hauteur et formant une pointe aiguë . Cependant, quand on le voit de près, il présente un profil accidenté qui rend sa reconnaissance facile ; on y remarque, à peu de distance de son extrémité , un mamelon à forme de pain de sucre, un peu incliné vers le S . et paraissant de loin comme une île . Au milieu de ses collines et des mamelons les plus hauts on aperçoit un grand nombre de défrichements .
lles du cap Cavallo (Dziret ElKheil)
A l’E . de ce cap il y a plusieurs petites îles, ilots ou rochers, désignés sur quelques cartes sous le nom d ’îles Cavallo ; l’une d ‘elles est assez remarquable par sa forme conique et assez élevée , qui, dans certaines positions, la fait prendre pour le pain de sucre du cap Cavallo. Shaw lui donne le nom de Zeerl al-Heile , nous l’avons conservé. On y voit quelque peu de végétation . Les autres ne sont que des rochers arides, bas et situés fort près de terre. La baie ouverte dans laquelle elles se trouvent est formée par des plages entrecoupées de quelques falaises basses, composées de roches noires. On croirait au premier abord trouver de bons mouillages au milieu de tous ces accidents de la côte ; mais il n’y a qu’un abri pour les vents d ‘ E . auprès de l’île plate , et encore ne doit-on le prendre qu’avec un temps et un vent bien établis . Au S . de Zeert-al Heile , le fond est très- inégal , les petits bâtiments seuls peu vent y mouiller . Les terres qui avoisinent cette baie sont bien cultivées , les hauteurs sont couronnées par de beaux bois , toute la vallée située à l’ E . du cap Cavallo se présente en général sous un aspect des plus riant.
Roche Afia (Dzira elKbira)
Auprès de l’ile plate s’avance une pointe de roche de même nature qui se confond souvent avec elle. Ensuite la cote  forme un petit enfoncement garni d’une plage de sable; puis viennent quelques falaises, et enfin cette roche isolée d’un feu rouge que les Arabes ont appelée pour cette raison: AFIA. Au N-E de celle ci on voit trois petits rochers noirs à fleur d’eau.

On lis dans COASTS OF THE MEDITERRANEAN SEA  DU BUREAU OF NAVIGATION? UNTED STATES NAVY PARU EN 1875, publié par LIBRARY OF THE UNIVERSITY OF CALIFORNIA

Cape Cavallo slopes rapidly down from an elevation 1935 feet in heigh. One mile to the westward and half a mile off shore there is a rock 65 feet out of water. Three quarters of a mile eastward of the cape is Zireet Elheil, a heigh islet about a quarter of a mile in extent.  Two miles eastward of Cavallo there is another point, not quite so heigh, and beteewn them a sandy beach interrupted in four places by rocky cliffs. A low islet lies off the point. The soundings
in the bay are very irregular, varying from 12 to 3 fathoms, with sand predominating in the middle and rock in the
vicinity of the islets. Shoal ground surrounds the islet and extends two-thirds of a mile W . by N . from the point. Afia point is a 1/5 miles farther eastward the shore between forms two small bays, separated by a salient point
which bends to the northward . The western bay has an opening of 12 miles,

Traduction

Le Cap Cavallo est une pente qui plonge d’une altitude de 1935 pieds. À un mille à l’ouest et à un demi-mille au large, il y a un rocher à 65 pieds hors de l’eau. À trois quarts de mille à l’est du cap se trouve Zireet Elheil (Dziret ElKheil), un îlot dont l’ hauteur est d’environ un quart de mille.  À deux milles à l’est de Cavallo, il y a un autre point, moins élevé, entre les deux pointes une plage de sable interrompue à quatre endroits par des falaises rocheuses. Un îlot bas se trouve au large de la pointe. Les profondeurs dans la baie sont très irrégulières avec une prédominance de sable au milieu, et de rochers dans la à proximité des îlots. Des hauts fonds entourent l’îlot et s’étendent sur deux tiers de mile, de l’ouest au nord, à partir de la pointe. La pointe Afia se trouve à 1/5 de mile plus à l’est, le rivage  forme deux petites baies séparées par un point saillant qui se penche vers le nord . La baie ouest a une ouverture de 12 miles.


Charles FERAUD dans son ouvrage HISTOIRE DES VILLES PROVINCE DE CONSTANTINE-GIGELLI
Paru en 1870, reprend les mêmes textes:
Dans la portion à l’occident de Gigelli, une série de roches basses, uniformément placées comme les pierres d’un quai, déterminent le cordon de la côte. Dans l’intervalle de la ville aux îles Cavallo, Djezaïr-el-Kheïl, on ne trouve à signaler que deux petites criques, où les caboteurs viennent quelquefois chercher un abri : la baie orientale est celle qui présente le plus de commodité et de profondeur. Les îles Cavallo sont au nombre de sept ou huit; mais une seule, Djezira-el-Afia se fait remarquer par sa forme conique; on y trouve aussi quelque verdure. Les autres ne sont que des roches arides, élevées à peine de quelques mètres au-dessus de l’eau et très rapprochées de la terre. Visconti, Ferrer et l’auteur inconnu de la carte pisane publiée par M. Jomard, ne mentionnent que la plus grande des îles Cavallo qu’ils appellent Balaffia (ELAFIA) ; mais, sur les cartes des navigateurs du quinzième siècle, tout le groupe est représenté avec le nom qu’il porte aujourd’hui(. Les navires surpris par le mauvais temps, peuvent trouver un refuge momentané derrière l’île Afia. L’abri est convenable contre les vents d’est; mais le fond est inégal, et le mouillage n’offre une grande sûreté qu’aux bâtiments d’un faible tirant d’eau. Après avoir doublé le cap Cavallo, le Ras-Mazr’iten (Mezghitane) d’Edrissi (le promontoire Audon de Ptolémée), on pénètre dans le golfe de Bougie.
 

 

 
La commune est constituée par arrêté du 15 janvier 1957 sous l’appellation commune de Cavallo-El Aouana, d’autres communes sont crées  dans le voisinage, à savoir la commune de Oued-Kissir, la commune de Dar-El-oued, la commune de Beni-Foughal, la commune de Erraguene, la commune de Ain-Lebna, sans oublier la commune de Mansouria  déjà existante depuis 1948.
Après l’indépendance,  et suite au décret du 16 mai 1963, et à l’ordonnance  n° 63-421 du 28 octobre 1963 portant réorganisation territoriale, plusieurs communes sont supprimées à traves le territoire national, le nombre de communes passe ainsi de 1624 à 669.
 
  • Oued-Kissir  supprimée, rattachée à  Djidjelli et  Cavallo-El Aouana
  • Dar-El-Oued supprimée, la partie Est rattachée à Cavallo-El Aouana et Ouest à  Mansouria
  • Beni-Foughal supprimée, la partie Selma rattachée à Cavallo-El Aouana et  le reste à Rekkada-Métlétine
  • Erraguene supprimée, rattachée  à Mansouria.
  • Ain-Lebna  rattachée à Rekkada-Métlétine.
  • La région de Dradene qui faisait partie de la commune de Duquesne (Kaous) est aussi rattachée à la commune de Cavallo-ElAouana.
Journal officiel du 21 mai 1957 création de la commune Journal officiel du Mardi 5 Novembre 1963
 
En 1965 le décret n° 65 24b du 30 septembre portant changement de nom de certaines  communes, la commune de Cavallo-El Aouana change de nom.
Le nom Cavallo est supprimé, dés lors la commune garde uniquement l’appellation originale, soit: El Aouana.
Comme indiqué ci-haut, après avoir étaient dissoutes des parties des trois communes de (Oued-Kissir, Dar-El-oued, et Beni-Foughal) sont rattachées à la commune Cavallo-El Aouana ,
 

Arrêté du 15 janvier 1957 création de la commune de CAVALLO-ELAOUANA

Décret n° 65 24b du 30 septembre1965


Photo souk EL-AOUANA prise en 1931 sur les hauteurs des Beni Sekfel. 

En 1903 avec l’accélération de la colonisation les souks  “indigènes” qui se trouvaient sur  les centres d’expansions sont ainsi supprimés, dés lors le  grand souk des Ouled-Boubkeur et Ouled Tabaane qui se tenait sur la plaine de BOURCHAID, et le souk de Cavallo qui se trouvait à Kaa Essouk  sont déplacés sur les hauteurs des Beni-Sekfal sur le carrefour menant vers mechta Khracha, le nouveau souk prendra alors le nom de Souk El Aouana.


ICI PLUSIEURS VEILLES CARTES DATANT DE 1588 À 1677 OÙ FIGURE LES ÎLES DE CAVALLO.


Un autre ouvrage « GÉOGRAPHIE  DE L’ALGÉRIE » du professeur O NEIL édition 1876 page 38, on retrouve encore le nom Dziret el kheil.


 Quelques références et articles parus dans la presse locale de l’époque:  


L’IMPARTIAL du 28 Mars 1897: (copie du journal ci-dessous)

-« Depuis dix ans, il est question de la création d’un village a Agadie; »

-« Le future centre si bien figuré ne s’appellera plus Agadie, mais Cavallo »

-« Il était préférable de projeter le nouveau village au cap Cavallo »

-« Les terres d’El-Aouana destinées a la colonisation partent de l’Oued-Bourchaid, la première rivière que l’on traverse après l’Oued Kissir, et s’étendant jusqu’ auprès du cap Cavallo sur une longueur d’environ 4 kilomètres 500 et une largeur moyenne de 2 kilomètres de la mer au sommet de la première ligne de montagne, soit a peu prés 900 hectares »

Les terres en question:


L’IMPARTIAL du 18 Mars 1900 page 2 (copie du journal ci-dessous)

« Agadie-Cavallo Nous sommes heureux d’annoncer de bonne source, que le peuplement européen de ces territoires est enfin décidé le territoire d’Agadie formé par les terres séquestrés sur la tribu d’El-Aouana, après l’insurrection de 1871, a été alloti en sept fermes d’environ cent hectares chacune, qui seront probablement vendues aux enchères publiques avec facilités de paiement. on lis aussi par arrêté du 13 janvier 1900, M le préfet de Constantine a prononcé l’expropriation pour cause d’utilité publique, de 90 hectares 51 ares nécessaires à la création du hameau de Cavallo ».


L’IMPARTIAL du 27 Juillet 1913 (copie du journal ci-dessous)

A Monsieur le préfet du département de Constantine

Monsieur le préfet,
« Les soussignés, habitants de Cavallo, et de Montaigne, ont l’honneur d’appeler votre attention sur les on-dit ci dessous.
il serait parait-il, question de supprimer la commune mixte de Djidjelli, la partie sud serait attribuée a la commune mixte de Taher et la partie ouest, comprenant Cavallo, Montaigne et le douar El-Aouana serait la part qui reviendrait à Djidjelli plein exercice
Nous protestons et protesterons par tous nos moyens.
il est difficile d’administrer les indigènes en commune de plein exercice.
El-Aouana qui a été insurgé en 1870 a toujours une population d’un caractère rebel et indépendant, peuplé de forets, ces indigènes gardant un esprit qui ne tarderait pas à devenir inquiétant ».


L’IMPARTIAL du 22 Mars 1891 la réponse du gouverneur général d’Algérie (copie du journal ci-dessous)

Alger, le 18 février 1891
Nous donnons aujourd’hui copie de la lettre de M.le gouverneur général au sujet de la création de ce village.
Monsieur le préfet,
Le 7 février courant, sous le numéro 1567, vous m’avez transmis un rapport par lequel le service des ponts-et -chaussées de Philippeville propose d’installer le future village d’Agadie sur un plateau situé près de l’Oued-Bourchaid, à l’altitude de 30 mètres
et traversé par le nouveau tracé du chemin de grande communication numéro 29 de Bougie à Djidjelli.
Aux termes de ce rapport, c’est en raison de l’insalubrité de la plaine qui domine le plateau que la commission des centres avait repoussé le choix de cet emplacement.
pour le gouverneur général, Le conseiller de gouvernement délégué.