Origine

EL-AOUANA l’origine.
El-Aouana forme avant tout un Douar (دوار), mot arabe traduit en français sous le terme de tribu, très anciennement établie dans le pays, occupant la partie Ouest de Djidjelli
Quand les Français envahissent l’Algérie, les premiers renseignements sur lesquelles se sont basés proviennent de Constantine,plus précisément des archives turcs.
En 1867, est signalé sans erreur par rapport aux états statistiques précédents, que la tribu se compose de 6 tribus(O-Mhammed, O-Boubkeur, Tbaana, O Saad,B-Sekfel, Khracha, B-Khzeur) représentés par 17 cheikhs.
Les habitants d’El-Aouana sont restés indépendants des Turcs, auxquels ils ne payaient pas l’impôt.

D’où vient le nom -EL AOUANA?
Le nom EL-AOUANA attribué a la commune, vient de la tribu (caidat d’El-Aouana), cette tribu est situé a l’Ouest de Jijel, est composée de plusieurs fractions(1)

Extrait du journal officiel du Gouvernement général de l’Algérie
25/Octobre/1891 page 1083

La tribu d’El Aouana, désignée par arrêté du 23 mars 1889, pour l’application du Sénatus-Consulte est située dans la commune mixte de Tababort à 14 kilomètres environ de la ville de Djidjelli, Elle est limitée : au Nord par la mer Méditerranée ; a l’Est par le douar Beni-Kaid (commune de Djidjelli) et le douar de M’rabet-Moussa(commune de Dusquene) ; au Sud par la tribu de Beni-Foughal;enfin a l’Ouest par la tribu de Tababort, Ce terrioire excessivement accidenté et couvert en grande partie de boisement a une superficie totale de 9,328 hectares et une population de 2883 habitants, Les gens d’El-Aouana n’ont jamais pu être subjugués par les Turcs auxquels il ne payaient pas l’impôt, Obligés de reconnaître la domination française en 1851 et 1855, ils participèrent à tous les mouvement insurrectionnel qui éclatèrent dans la région de 1860 à 1871, A la suite du séquestre collectif apposé sur leurs biens, ils abandonnèrent à l’État à titre de rachat un cinquième de leur territoire, Les indigènes d’El-Aouana n’ont pas d’industrie ; ils sont sédentaires, ils tirent toutes leurs ressources de la culture de céréales, de vergers et jardins, et surtout de l’élevage du bétail auquel l’existence de terrain broussailleux assure en tout temps des pâturages. Leur cheptel se compose de 6033 têtes dont 3500 chèvres, ils payent annuellement 11,500 fr d’impôt La délimitation périmétrique n’a soulevée aucune contestation, la propriété affecte essentiellement le caractère privé, Population : 2883 ; groupes domaniaux : forets, 3724 h,30 a, autres immeubles ; 939 h,27a, 81c, immeubles affectés à a des services communaux:261 h,04 a ; groupe de propriété privé 4222 h 77 a., 19 a ; domaine public : 180 h, 61a,

Journal officiel du 25/Octobre/1891
Document Costa e Discorsi di Barberia pages 38 et 103
Documentation (les fractions qui composent la tribu d’el aouana)



Les premiers textes évoquant la région remontent aux environs de 1587 : D’après un texte italien du 1er septembre 1587: Costa e Discorsi di Barberia Manuscrit italien des Archives du Gouvernement Général de l’Algérie. publié par PAR CH. MONCHICOURT, Traduit par PIERRE GRANDCHAMP

– 523— Gigeri ou Ciciri (Gigelli) à vingt milles du Cap Bougaroune, est une localité entourée de très belles murailles, habitée autrefois par les chrétiens. La moitié de l’agglomération s’avance dans la mer, le reste est sur la terre ferme, il y a des grands bancs et des bas fonds. Les galères ne peuvent accoster, mais plus à l’Ouest, à trois milles du Cap, elles peuvent mettre l’éperon à terre. Il y a sur le rivage un bastion avec de l’artillerie, mais en mauvais état. Gigelli compte environ sept cents âmes, parmi lesquelles beaucoup de marchands juifs riches. Pour piller ce lieu deux pièces d’artillerie seraient nécessaires pour pratiquer la brèche; affaire difficile et dangereuse à cause du secours important qui viendrait des Arabes qui vivent sous les tentes dans ces campagnes. (2) y a un abri sous un petit écueil pour les brigantins et les galiotes de dix-huit bancs et il faut mouiller à un mille de terre ’10). En ce lieu, on fait le commerce des singes.

Les Iles des Cavalli(3) et Balafre(4) ,à quarante milles de Gigelli, sont trois îles habitées par les Maures, sans forteresse, avec une grande quantité de bestiaux. On pourrait les piller facilement et avec commodité, n’ayant plus à craindre le danger de voir accourir des secours de cavalerie comme sur la terre ferme. Celle qui est le plus à l’Ouest est la Balafre, plus grande et plus habitée. Entre les îles et la terre ferme se trouve un canal de dix milles. Les galères peuvent y passer. Il n’y a aucun port et toute la côte jusqu’à Bougie s’étend sans bancs et avec des bons fonds.

 

Gigeri, o sia Ciciri lontano da Bugioronia vinti miglia ? una terra murata di bellissime muraglie, habitata altre volte da Christiani. La met? dell’habitatione sporge in mare, et il resto in terra. Tiene gran seccagne, e bassi fondi. Le galere non ponno accostare, ma pi? ? Ponente tre miglia il capo ponno mettere sperone in terra alla marina tiene un bastione con certa arteglieria, m? mal ordine. Far? da settecento anime, fr? quali molti guidei mercanti ricchi, per saccheggiare questo luogo bisognarebbono duoi pezzi d’arteglieria per fare le aperture; impresa difficile e pericolosa per li gran soccorsi d’Alarbi che vivono in quelle campagne sotto le tende. Tiene un ridosso d’un scoglietto per bergantini, e galeotte di deciotto banchi, e bisogna sorgere un miglio lontano da terra. In questo luogo si f? la mercantia de’scimiotti.

L’Isole delle Camali, e Balafre quaranta miglia discoto da Gigeri sono tre isole habitate da Mori, senza fortezze con gran quantit? di bestiami. Si poterbbero saccheggiare facilmente, et con commodit? cessando il pericolo di terra ferma di soccorsi della cavalleria. Quella che ? pi? ? Ponente ? Balafra pi? grande, e pi? habitata. Vi ? fr? l’Isole, e terra ferma un canale di x miglia, e ponno le galere passare per dentro, non vi ? porto alcuno, et tutta la costa fino ? Bugia corre senza seccagne, e con buoni fondi.

(1) La tribu d’El-Aouana est composée des fractions suivantes: Ouled-Boubker, Ouled-Taban(Tbaana), Ouled-saad, Beni-Sekfal, Khracha, Beni-Khzar, et Ouled-mhamed, a noter que chaque fraction comporte plusieurs mechta, Documentation (2) Au cap Cavallo, on remarque en mer les îles du Grand et du Petit Cavallo. Le nom de Balafre ou Balafie habituel aux anciens portulans, s’explique parce que dans le voisinage se détache de la terre la petite presqu’île de Bel Afla ou Bou El Afia. En 1550, le corsaire Moret y avait surpris et razzié des corailleurs Indigènes. (3) Iles Cavallo (4) Ile Afia