Le 15 septembre 1871, le général Durrieu, gouverneur général de l’Algérie, signale dans son rapport au gouvernement de la Défense nationale : « Un mouvement insurrectionnel, impossible à prévenir et susceptible de devenir général, me paraît imminent et avec le peu de troupes dont je dispose, je ne saurais prévoir la gravité de ses conséquences. »
En plus de la révolte des populations d’Algérie en but aux exactions coloniales, quelle cause particulière avait lieu pour qu’éclate une insurrection générale en Algérie en 1871 ? Il y avait l’échec militaire de Napoléon III (défaite désastreuse de Sedan) et la chute de l’empire, entraînant un discrédit de l’armée française dans les colonies ! Le 4 septembre 1870, le régime de Napoléon III avait chuté. Il y avait la révolte qui montait en France, qui allait donner la Commune de Paris, et affaiblissait le pouvoir colonial. Il y avait également le changement du régime de l’Algérie qui en découlait, passant du régime militaire au régime civil. L’assimilation des Juifs d’Algérie, alors que les Algériens musulmans se voyaient refuser l’assimilation, a également servi de ferment à la révolte.
L’insurrection éclate en Kabylie et dans le sahara de Constantine (Ziban, Oued-Rir, Oued-Souf, Ouargla), ainsi que dans les Aurès. La prise d’armes de Mokrani a lieu le 15 mars 1871. Mais le soulèvement populaire et spontané a eu lieu bien avant : le 22 janvier 1871.
L’INSURRECTION À EL-AOUANA
Extrait du livre HISTOIRE DE DIJDIJELLI de A RETOUT
page 116 paru à Alger en 1927 (1)
Le mokaddem Cheikh el Haddad avait un fils nommé SI AZZIZ et plus communément Chiekh Aziz, celui-ci avait choisit pour le représenter dans la circonscription de Djidjelli, Salah ben Chater et Salah ben Bouchama tout deux de la tribu des Beni-Amran-Djeballah, et les nommés BRAHAM BOUSSOUFA, ancien cheikh des Ouled M’hamed et si Ahmed ben Ali ancien adel du cadi de Tabbort, demeurant a El Aouana *